La dernière assemblée plénière de l’OPMR s’est déroulée vendredi 19 juin 2020 sous la présidence de Sébastien FERNANDES .
L’ordre du jour comprenait les trois principaux points suivants :
– présentation d’un bilan intermédiaire relatif à l’étude de l’Insee sur le poids des dépenses pré-engagées dans le budget des ménages à La Réunion ;
– présentation du travail de suivi et de contrôle des prix des produits de grande consommation effectué par les services de l’Etat durant la période de pandémie ;
– discussion informelle sur la décision de l’Autorité de la concurrence relative au rachat de Vindémia par GBH.
Sur le premier point, le bilan intermédiaire relatif à l’étude sur le poids des dépenses pré-engagées dans le budget des ménages à La Réunion présenté par l’Insee a fait l’objet d’une discussion animée préalable à la publication de cette dernière qui devrait intervenir d’ici la fin de l’année.
Concernant le travail de suivi et de contrôle des prix, selon les 2 intervenants du service de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (pôle C de la DIECCTE) et de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF), le dispositif mis en place par le préfet de La Réunion montre qu’il n’y a pas eu de hausse significative au cours de la crise COVID dans ce cadre.
Plus précisément, pour les 109 produits du bouclier qualité-prix (BQP), les prix sont restés stables entre la fin 2019 et la période d’avril à juin 2020. Le coût des 109 produits est passé de 244,98 euros à 245,87, soit un tarif inférieur de 2,5 % au prix négocié du BQP 2019 (253 euros)qui a été reconduit en 2020.
Pour le panier des 52 produits essentiel smis en place pendant la crise épidémique, les prix ont baissé de 5,8 % entre février et juin 2020.
Par familles de produits (tableau ci-après) :
– les produits frais ont augmenté de 0,87 %;
– les produits d’épicerie de 0,57 %;
– les produits d’hygiène ont baissé de 1,64 %;
– les fruits et légumes frais ont baissé de 19 %.
Même en écartant les fruits et légumes frais dont les prix ont fortement baissé, le prix du panier est resté stable : + 0,18 % entre février et juin 2020.
Les engagements des professionnels en matière de stabilité des prix ont donc été respectés au niveau du BQP et de cette liste de 52 produits.
Concernant plus particulièrement les fruits et légumes,si la crise Covid-19 n’a pas perturbé la production agricole réunionnaise, le marché des fruits et légumes a en revanche été déstabilisé par la fermeture des marchés forains, l’arrêt des cantines scolaires et la fermeture des restaurants.
L’arrivage des produits importés a également été désorganisé par les perturbations du transport maritime et aérien qui ont entraîné des ruptures d’approvisionnement sur des produits tels que les oignons, l’ail ou encore les pomme de terre.
Durant les 15 premiers jours de confinement, des augmentations ont ainsi été observées : ail, piment, pommes de terre, thym, citrouilles, mais également des baisses pour les concombres, haricots verts, pastèques, papayes.
Plus de 600 contrôles ont été effectués par les agents du service de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (pôle C de la DIECCTE) durant la période. Ceux-ci ont donné lieu à 80 procédures administratives et pénales : absence d’affichage de prix ; information trompeuse ; prix supérieurs aux prix réglementés pour les gels hydroalcooliques et les masques chirurgicaux ; etc.
Les agents de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) ont, quant à eux, effectué des relevés de prix sur le marché de gros de Saint-Pierre et plus récemment sur les marchés forains et les grandes surfaces. Ceux-ci portent aussi bien sur les fruits et légumes que sur la viande.
Ces contrôles et relevés de prix se poursuivront tout au long de l’année.
En conclusion, interpellé par les citoyens sur l’annonce de l’accord de l’Autorité de la concurrence sur le rachat de Vindémia par le groupe GBH, il a leur a été rappelé que le rôle de l’OPMR a été atteint par l’intermédiaire de l’organisation d’un échange contradictoire entre toutes les parties sur le sujet à la suite de l’étude d’impact du cabinet Bolonyocte consulting commandée pour éclairer les débats et aider l’ADLC dans sa décision.>
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